Lamia Ziadé : Beyrouth, mon amour

La Libanaise Lamia Ziadé écrit/dessine l’explosion du port de sa ville natale. Brutal, touchant, ce travail clôt un ensemble de livres singulier, panarabe et francophone, qui noue textes et peintures.

Marion Dumand  • 12 mai 2021 abonné·es
Lamia Ziadé : Beyrouth, mon amour
© pol

I ls étaient nos pyramides d’Égypte. […] Leur constance me rassurait, leur apparition me réconfortait, je voyais en eux le sanctuaire païen qui veille sur la ville. Les silos détruits, tout devenait possible, rien n’empêcherait plus Beyrouth de sombrer dans les ténèbres. » Le 4 août 2020, à 18 h 07, une gigantesque explosion souffle silos, port et centre-ville de la capitale libanaise. En France, l’artiste et illustratrice libanaise Lamia Ziadé reçoit d’abord un texto troublant (« C’est une malédiction, ton pauvre pays ! ») avant de percevoir une activité inhabituelle sur le WhatsApp familial et de découvrir le désastre. Morts par centaines, blessés par milliers, sans-abri par centaines de milliers. Et des photos, des vidéos qui ne cessent d’apparaître sur -Internet. Un traumatisme collectif en boucle.

Dès le lendemain, Le Monde la sollicite pour traiter l’événement, à chaud. Elle qui a su construire une voix singulière pour dire et montrer la guerre du

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Littérature
Temps de lecture : 5 minutes