« Le Père de Nafi », de Mamadou Dia : Le père et l’amer
Dans Le Père de Nafi, Mamadou Dia imagine, dans une ville du Sénégal investie par les islamistes, la confrontation entre deux frères.
Dans une petite ville du nord du Sénégal, deux frères s’affrontent. D’un côté, Tierno, imam dispensant un islam paisible et des principes d’intégrité ; de l’autre, Ousmane, personnage sans scrupule et nourri de ressentiments, lié aux islamistes. Une opposition que d’aucuns pourraient trouver manichéenne (encore que, lorsqu’il est question d’islamistes, ce reproche-là s’entend moins). Mais pour Mamadou Dia, dont Le Père de Nafi, tourné dans sa ville natale, est le premier long métrage, cette histoire est plausible. Même si le Sénégal en est encore préservé, le Mali voisin est gangrené par le terrorisme. Le cinéaste n’en revient toujours pas : « Il n’y a pas plus pacifique que les Maliens ! » dit-il dans le dossier de presse.
Pour les jihadistes, la religion est un leurre camouflant mal le système mafieux qu’ils veulent mettre en place afin d’en tirer pouvoir et profits. Le sens politique que Mamadou Dia donne à son film est sans ambiguïté.
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