Israël-Palestine : une tragédie trop ordinaire

Depuis le 22 mars, des attentats palestiniens et la répression israélienne qui s’ensuit ont fait 14 morts.

Politis  • 26 avril 2022
Partager :
Israël-Palestine : une tragédie trop ordinaire
© JAAFAR ASHTIYEH / AFP

Le scénario est toujours le même. Cela commence le plus souvent par des incidents sur l’esplanade des Mosquées de Jérusalem. Jets de pierres contre l’armée d’occupation qui riposte. La tension gagne Gaza, d’où des tirs de roquettes ciblent les villes proches, puis raids de l’aviation israélienne. C’est à ce scénario que nous assistons depuis plusieurs semaines, avec une aggravation depuis le début du ramadan. Bilan ? 250 blessés palestiniens sur l’esplanade. Et, à Gaza, fermeture du passage d’Erez, le seul qui permet aux journaliers palestiniens d’aller travailler en Israël. Un acte de répression sociale qui frappe quelque douze mille Palestiniens, aggravant le sort d’une population otage depuis quinze ans d’un blocus inhumain, et qui vit à 60 % sous le seuil de pauvreté.

Cette fois, le conflit a atteint Israël, comme cela se produit cycliquement. Depuis le 22 mars, des attentats palestiniens et la répression qui s’ensuit ont fait 14 morts, jusqu’à Tel-Aviv. Ce que la plupart des médias appellent généralement « l’engrenage de la violence ». Une formule paresseuse qui oublie le point de départ du conflit : une colonisation qui ne cesse d’empiéter sur le territoire palestinien de Cisjordanie, et une occupation militaire vécue comme une provocation de tous les instants. Israël et ses alliés occidentaux font toujours mine de croire que le conflit disparaîtra par magie sans que l’on s’attaque à la colonisation. Et sans qu’une solution, pourtant théoriquement simple, soit proposée aux Palestiniens dans le respect de leur aspiration à la souveraineté.

Monde
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…