Socialistes: Encore Un Effort!

Sébastien Fontenelle  • 24 janvier 2012
Partager :

Illustration - Socialistes: Encore Un Effort!

Jusqu’à tout récemment, j’aimais plutôt bien les socialistes, pour le courage et la détermination, notamment, dont ils ont invariablement fait preuve, toutes les fois que la finance a tenté de prendre sous nos yeux le contrôle de l’économie, de la société, et même de nos vies.

Ce que je veux dire – j’y insiste un peu, si tu permets, parce que c’est quand même important -, c’est que je sais fort bien que si depuis deux décennies les socialistes n’avaient pas été là pour nous protéger, la finance aurait, dans le congru laps de ces vingt ans, pris sous nos yeux le contrôle de l’économie, de la société, et même de nos vies, comme dans un discours de premier-grand-meeting-de-campagne-de-François-Hollande à Le Bourget[^2].

Alors qu’avec les socialistes (je pense ici à Pierre Bérégovoy et Lionel Jospin, mais pas que), pardon, mais la finance a depuis vingt ans fait profil bas – c’était genre elle rasait les murs en s’excusant de travailler pour le Kapital, me punissez pas, siouplaît, monsieur Valls, je le ferai plus.

Et donc, j’étais plutôt content des socialistes, et je m’apprêtais pour tout dire à leur donner (encore) ma voix cette année, mais tout d’un coup un doute me vient : je crains que, trop occupé sans doute à rompre d’avec le capitalisme, le PS n’ait pas pleinement pris la mesure du danger mahométan – je parle ici, t’auras compris, du complot contre la démocratie qu’ourdissent, dans leurs bases secrètes de Roissy-Charles de Gaulle, les six cents millions de musulman(e)s fanatisé(e)s (je sais que c’est un pléonasme) qui ont ces derniers temps profité que Brice Guéant regardait ailleurs pour s’infiltrer nuitamment sous notre territoire national[^3].

Car en effet : c’est bien joli, de jurer, comme font les socialistes, qu’on va (enfin) mettre dans la Constitution la-laïcité-qui-libère-et-qui-protège-face-aux-communautarismes (et qui n’a que trop été foulée aux babouches).

Mais encore faut-il ne pas tortiller du cul, quand le moment vient de concrétiser par des engagements un peu marqués cette détermination.

Or : les socialistes tortillent.

(Et tortillent même si fort qu’on devrait leur brancher aux fondements des dynamos : ça nous ferait à bas coût de l’énergie renouvelable.)

Les socialistes, dont la résolution (reconnaissons-le honnêtement) n’a jamais été prise en défaut quand il s’agissait d’empêcher que la finance prenne en vingt ans (et sous nos yeux) le contrôle de l’économie et de la société (et même de nos vies), font tout d’un coup, lorsque vient (enfin) le moment de maîtriser pour de bon le Sarrasin, dans la demi-mesurette – exactement comme s’ils avaient de la difficulté à bien hiérarchiser leurs priorités, et comme s’ils n’avaient (toujours) pas compris que les menaces que la finance fait peser sur l’économie et la société (et même nos vies) sont incomparablement moins alarmantes que les incessantes bravades des fil(le)s d’Allah[^4], et qu’avec la finance, on peut toujours s’arranger – on peut toujours envoyer Laurent Joffrin pour humaniser le capitalisme -, alors qu’avec le mollah Omar, non, pas du tout.

Leur proposition de loi visant à étendre l’obligation de neutralité religieuse aux structures privées en charge de la petite enfance et à assurer le respect du principe de laïcité, par exemple, peut donner l’impression, vue de loin, que les socialistes n’ont pas complètement oublié l’enseignement de Charles Martel (que soit mille fois bénie sa très analeptique mémoire), et cette impression sera sans aucun doute renforcée par les habituelles criailleries des policiers de la pensée de la tyrannie de la bien-pensance, qui ne manqueront pas, tu peux miser là-dessus ton plastron, d’hurler à l’islamophobie – je m’étonnerais quant à moi beaucoup, si le Комиссар Gresh et le Комиссар Tevanian, profitant qu’on leur consent une ahurissante omnipotence médiatique, restaient plus de quelques minutes sans produire l’une, encore, de leurs extravagantes intimidations.

Mais en vrai, et à bien y regarder : cette proposition est typique d’un esprit de collaboration avec l’occupant dont Éric Zemmour a bien montré[^5] qu’il était, à gauche, une tradition déjà ancienne.

Une observation un peu attentive de la réalité montre en effet (cela est quotidiennement documenté par quelques chercheurs d’exception, dont les travaux – hélas – ne sont plus guère diffusés que sous le manteau[^6]) que si qu’on se montre trop demi-mesuré(e) avec les muslims , on se retrouve assez vite avec une mosquée (intégriste) dans le Félix Potin.

En vérité : on attend des socialistes qu’ils proposent enfin, et s’il n’est pas déjà trop tard, une loi véritablement défensive, qui étendrait par exemple l’obligation de neutralité religieuse aux structures privées, tout court – et qui poserait, a minima, qu’à défaut de stipulation contraire inscrite dans le contrat qui les lie à l’office d’HLM, Mohammed et ses trente concubines sont soumi(se)s, non moins que leurs quatre-vingt-dix enfants, à une obligation de neutralité en matière religieuse dans leur activité de locataires, et qu’ils doivent maintenant se montrer un peu plus assidu(e)s à la messe d’onze heures, ou si on t’envoie Jacques de Molay?

De la sorte (du moins peut-on l’espérer) : les musulman(e)s resteraient chez eux – en Norvège -, au lieu de venir prier cinq fois par jour devant le 99, avenue des Champs-Élysées, de quoi on a l’air, putain ?

[^2]: Aucun rapport avec les collants.

[^3]: Pour plus de précisions sur cette invasion, on lira avec profit les communiqués du capitaine Rioufol, des Forces françousques libres.

[^4]: Qui n’hésitent plus même à sortir avec des barbes dans nos rues.

[^5]: Dans son fameux essai : Comment que la gauche était naziste, et comment que la droite a vaincu la Milice .

[^6]: On pense bien sûr à des gens comme Ivan Fourest et Caroline Rioufol.

Publié dans
Les blogs et Les blogs invités
Temps de lecture : 5 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don