Une question de conscience

Un rapport parlementaire rouvre le débat sur le clonage thérapeutique – qui soulève des objections éthiques – et pose des questions relatives
à la commercialisation du vivant.

Ingrid Merckx  • 24 janvier 2007 abonné·es

Clonage. Le mot fait peur, avec tout son cortège de raéliens, de brebis vieillies prématurément et de savants fous... Même quand il s'agit de clonage thérapeutique, pourtant distinct du clonage reproductif, qui vise à reproduire un être vivant à l'identique. C'est la raison pour laquelle, dans son rapport sur le « fonctionnement des cellules humaines » (1), remis à l'Assemblée le 5 décembre 2006, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques a préféré l'expression « transposition nucléaire » à celle de « clonage thérapeutique » . Qui était « trompeuse » , selon Alain Claeys, député (PS) de la Vienne et rapporteur de ce texte : « Pour ses adversaires, l'accent est mis sur le mot "clonage", et cette technique est assimilée au clonage reproductif humain, qu'aucune personne sensée ne défend. Pour ses partisans, l'accent est mis sur "thérapeutique" et est de nature à faire croire que nous sommes à la veille d'utiliser cette technique pour soigner. » Ce qui est loin d'être le cas.

Centré sur la question des cellules souches adultes et embryonnaires, ce rapport provoque des remous. Pour

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Société
Temps de lecture : 6 minutes