DRM, la rente protégée ?

Steve Jobs, patron d’Apple, dénonce l’inéfficacité des DRM, ces verrous imposés par les industriels du contenu contre le piratage. Il relance ainsi le débat entre défenseurs de la rente et partisans de la licence globale.

Thierry Brun  et  Christine Tréguier  • 22 février 2007 abonné·es

Les DRM n'ont jamais arrêté le piratage, et ne l'arrêteront sans doute jamais. » Dans la bouche du PDG d'Apple, cet aveu a de quoi surprendre et constitue une sorte d'ultimatum lancé aux quatre multinationales du disque (Sony BMG, Universal, Warner et EMI, 80 % du marché mondial de la musique). Dans un texte aussi habile qu'opportuniste, publié le 6 février sur son blog [^2] , Steve Jobs explique qu'en dépit de l'arsenal légal qui les protège les fameux Digital Rights Management (DRM), ces verrous restreignant l'usage des CD, DVD, films, logiciels et de leurs équivalents numériques vendus en ligne, sont un fiasco. Imposé par les industriels du contenu, ce système qui, pour empêcher le « piratage », limite, voire interdit, la copie privée serait obsolète. L'aveu est retentissant : assiste-t-on à la fin des DRM, présentés comme un légitime dispositif de « gestion numérique des droits », qui ouvrait un juteux marché aux fabricants de contenus, comme à ceux des contenants (matériel et logiciel) ?

Sans être dupes, les opposants aux DRM se sont félicités du constat. Il est de notoriété publique que ces verrous

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