Les « laïques »

Politis  • 22 février 2007 abonné·es

Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement

Créé au lendemain de la candidature de Jean-Pierre Chevènement à l’élection présidentielle de 2002, le MRC s’inscrit dans la tradition de la gauche républicaine de la IIIeRépublique. Un de ses fers de lance : la laïcité. « Face à la menace des communautarismes […] *, la laïcité doit permettre à tous les citoyens français de vivre ensemble.* […] Elle permet la liberté de conscience et de culte, mais aussi la définition d’une conscience collective et d’un intérêt général pour tous les citoyens. » [^2] </>

Coordination nationale de la gauche républicaine (CNGR)

La CNGR a été lancée en vue des élections européennes de juin 2004 par Initiative républicaine, l’Association pour une gauche républicaine, des dissidents du MRC et des groupes républicains locaux. La CNGR met en avant son combat pour la laïcité et le féminisme.

La France radicale-Gauche démocratique et républicaine est une association de républicains de gauche créée en 2001. Estimant les sociétés démocratiques « ébranlées dans leurs fondements par les coups multipliés du nihilisme et du racisme, de l’individualisme et du communautarisme […] *, des fanatismes religieux et des extrémismes politiques », elle agit* « pour la défense des valeurs cardinales de la République française » [^3].

À gauche, le PC, les Verts ont été divisés. Le PS a réinvesti de façon homogène les termes de république et de laïcité. Dans les rangs de la Ligue communiste révolutionnaire, la laïcité divise. La direction nationale s’était déclarée majoritairement opposée à la loi sur le voile. Une minorité, à l’image de Christian Piquet, est plus nuancée, notamment en ce qui concerne les caricatures de Mahomet. Dans un article paru dans Rouge , il dénonce « certains des dessins danois qui s’avèrent destinés à générer l’amalgame entre islam, intégrisme et terrorisme » , mais conclut sur la liberté d’expression et la laïcité : « Il n’en demeure pas moins que la liberté de conscience, la critique de toutes les croyances et de toutes les superstitions, la caricature et même le blasphème sont des droits indissociables des principes de démocratie et de laïcisation de la société. »

Lutte ouvrière s’est positionnée en faveur de la loi contre les signes religieux à l’école, la justifiant davantage par le droit des femmes que par une défense de la laïcité .

Au sein d’Attac, la nouvelle direction, pour une laïcité ouverte, s’oppose à l’ancienne. Quand les premiers sont pour un dialogue avec certaines organisations musulmanes comme le Collectif des musulmans de France ou Présence musulmane, les seconds, parmi lesquels les deux ex-présidents, Jacques Nikonoff et Bernard Cassen, y sont opposés.

[^2]: Déclaration du MRC sur son site , dans la rubrique « positions ».

[^3]: Extraits des statuts, .

Société
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