Les Témoins d’André Téchiné : gagnés par la fièvre

Sur les débuts du sida en France, André Téchiné ne signe pas un film choc mais une œuvre fiévreuse où des individus doivent accepter, progressivement, l’arrivée du virus. Et les bouleversements qu’il entraîne.

Ingrid Merckx  • 8 mars 2007 abonné·es

C'est une histoire connue. On aurait bien voulu que ce ne soit pas le cas. D'ailleurs, on tarde à la reconnaître. Il faudrait presque ne rien savoir. Mais la bande-annonce le dit déjà : les Témoins, d'André Téchiné, raconte les débuts de l'épidémie de sida en France. C'est un film daté : 1984. Mais dans le bon sens, car le cinéaste se replace à l'époque sans y porter le regard d'aujourd'hui, sans verrouiller non plus les frontières temporelles. Les jeux d'échos avec les années 2000 ne sont pas rares. C'est un film à sujet où le sujet ne vient pas tout de suite. Il y a deux périodes. L'été et l'hiver. Les beaux jours et la guerre. Puis un bref épilogue. Curieusement, les personnages s'épanouissent mieux dans la deuxième partie,

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Culture
Temps de lecture : 4 minutes