Marie NDiaye : la punition

Les mauvaises pensées abîment les corps chez Marie NDiaye, grande prêtresse de l’inquiétude et de la métamorphose. Elle publie un roman, « Mon Cœur à l’étroit », et des pièces de théâtre, avec Jean-Yves Cendrey.

Ingrid Merckx  • 1 mars 2007 abonné·es

Connaît-on jamais vraiment les personnages d'un roman ? Sont-ils ce qu'ils disent ? Se pourrait-il, parfois, qu'ils nous trompent ? Telle est l'idée qui s'insinue, progressivement, dans Mon Coeur à l'étroit , le dernier roman de Marie NDiaye. Et ce, par un truchement narratif de haut vol. Qui, tout d'abord, décrète le fantastique, des premières lignes aux dernières : quelque chose a changé dans la vie d'Ange et Nadia, couple modèle d'instituteurs rectilignes. Le regard sur eux s'est renversé. Estimés, ils sont devenus craints, puis détestés, poursuivis, mis au ban. Le pourquoi est l'énigme du roman, et celle que Nadia cherche à percer avec une énergie fluctuante, qui tantôt s'accroche, tantôt se

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Culture
Temps de lecture : 4 minutes