« Agir sur l’environnement »

Chercheur et président de la commission santé des Verts, auteur du « Défi des épidémies modernes », André Cicolella* explique comment sauver la Sécu en réduisant les causes de maladies chroniques.

Ingrid Merckx  • 26 avril 2007 abonné·es

Votre ouvrage, le Défi des épidémies modernes, s'inscrit dans une logique de pérennisation d'un système de santé solidaire. En quoi la maîtrise comptable et la marche vers la privatisation de l'assurance-maladie constituent, selon vous, une impasse ?

André Cicolella : Cet ouvrage propose des solutions pour sortir de la crise de la Sécu par le haut. Je pars des problèmes de santé actuels : comment y répondre ? En 1945, date de création de la Sécurité sociale, l'objectif était de maintenir un certain niveau de revenu face aux risques de vieillesse, de maladies, d'accidents du travail... Ces critères ne fonctionnent plus aujourd'hui, à l'heure où, par exemple, les indemnités journalières ne représentent plus que 8 % des dépenses. Il faut repenser le système. Mais sans remettre en cause son principe de solidarité, comme le veulent les libéraux. La maîtrise comptable des dépenses et la marche vers la privatisation sont une impasse du point de vue des objectifs de santé : elles augmentent les inégalités en termes d'accès aux soins et à la prévention, et appuient les logiques qui contribuent à l'augmentation des maladies

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Société
Temps de lecture : 6 minutes