Conflit d’intérêts
L’unique cinéma d’art et d’essai indépendant à Dijon subit la concurrence de salles commerciales en pleine expansion. Bataille de programmations sous le regard d’une mairie qui ne veut pas se mouiller.
dans l’hebdo N° 948 Acheter ce numéro
Dijon, chef-lieu de la région Bourgogne, capitale de la Côte d'Or. Avec son agglomération, la cité de Philippe le Hardi compte près de 227 000 habitants. Une ville moyenne, en somme. Aujourd'hui sous les projecteurs. Affaires de cinéma, et plus précisément d'exploitants. Dans le paysage français des salles et de leur fréquentation, Dijon est un cas à part, forte de trente-sept salles. Avec une moyenne d'un fauteuil pour trente-sept habitants (contre un pour quarante-huit dans les villes de cette envergure). En 2006, la fréquentation a atteint le chiffre de 1,3 million d'entrées.
En termes de salles, le décor est ainsi planté : le groupe Ciné-Alpes, quatrième en France (derrière Euro-Palace, UGC et CGR), dirigé par Gérard Davoine, possède dix-sept salles, réparties entre le cinéma Devosges en centre-ville (5 salles) et le multiplexe Cap-Vert, en périphérie, à Quétigny (12 salles). Le groupe peut s'enorgueillir de 60 % des entrées dijonnaises. Derrière lui, pointe le groupe Massu, affilié au groupe Euro-Palace (Pathé-Gaumont), créé par Marcel Massu, installé depuis la dernière guerre dans la région, dirigé aujourd'hui par la fille de ce dernier,
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