Sélection télé

Jean-Claude Renard  • 3 mai 2007 abonné·es

Dimanche 6 mai

Howard Hawks

Arte, câble et satellite, 10 h 45

Une évocation du cinéaste par lui-même : ses amitiés avec Hemingway et Faulkner, son goût pour les femmes élégantes et solitaires, sa « découverte » de Lauren Bacall et quelques-uns de ses films, d’un genre à l’autre, tels le Grand Sommeil ou Rio Bravo .

Lundi 7 mai

La Prise de l’Élysée

France 3, 20 h 55

Un long reportage croisé, signé Serge Moati, sur la campagne des quatre principaux candidats à la présidentielle. Coulisses de campagne en somme. Vu la qualité, parfois, des propos du réalisateur (voir Politis n° 948 et l’article consacré au docu Présidentielles : petite histoire des duels télévisés ), on peut regretter que ce doc n’ait pas été prêt avant le premier tour.

Malouines : les laissés-pour-compte

France 5, câble, satellite et TNT, 21 h 35

Vingt-cinq ans après, ce film de Philippe Chlous revient sur la guerre des Malouines à grand renfort d’images d’archives. Surtout, le réalisateur donne la parole aux vétérans. Pour point de départ, en avril 1982, un archipel désertique de l’Atlantique Sud, les îles Falkland (Malouines), propriété du Royaume-Uni, revendiquée par l’Argentine. La junte militaire, dont le pouvoir vacille, estime qu’envahir ces îles permettrait de réveiller la fibre nationaliste des Argentins. Succès immédiat : 100 000 personnes investissent les rues de Buenos Aires. Joie éphémère. Thatcher, Premier ministre impopulaire, saisit l’occasion de redorer sa fin de mandat. Face aux troupes d’élite britanniques, l’armée argentine, composée de jeunes conscrits, ne pèse guère lourd. En moins de deux mois, les soldats de Sa Majesté écrasent les Argentins, la Dame de fer est réélue, la démocratie suivra en Argentine. Non sans conséquences psychologiques de part et d’autre, négligées par les gouvernements. Les Anglais rentrent à la maison, sans tambour ni trompette ; les Argentins sont humiliés, sommés de se taire. Depuis, 264 Britanniques se sont suicidés et, en moyenne, douze vétérans argentins se donnent la mort chaque année. La guerre est finie. Elle continue de tuer.

Jeudi 10 mai

Lumières noires

France 2, vers 22 h 55

Il y a cinquante ans, une poignée de créateurs noirs revendiquant avec fierté l’appellation de « Nègres » parvenaient à rassembler dans un même élan de nombreux artistes et écrivains. En septembre 1956 se tenait, à la Sorbonne, le premier Congrès des écrivains et artistes noirs. À la tribune, Senghor (notre photo), Césaire, Wright… Dans la salle, Lévi-Strauss, Glissant, Baldwin. Picasso signait alors l’affiche de la manifestation. Ce film de Bob Swaim raconte pourquoi les autorités de l’époque ont nié ce congrès. Il en reconstitue le puzzle, rehaussé par les témoignages de participants encore en vie.

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