Facultés altérées
Préparé dans l’urgence, le projet de loi d’autonomie des universités sera présenté en Conseil des ministres le 4 juillet. En instaurant la mise en concurrence des établissements, il risque de renforcer les inégalités.
dans l’hebdo N° 958 Acheter ce numéro
Encore une fois, la méthode coince. Au cours de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a feint la concertation avec les acteurs du monde de l'éducation. François Fillon lui a emboîté le pas dès sa nomination en annonçant que la réforme de l'université serait « la plus importante de la législature » . Depuis la fin mai, les syndicats d'étudiants, d'enseignants et de chercheurs ont été reçus par Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur. Le 15 juin, une intersyndicale regroupant seize organisations, dont Sauvons la recherche, l'Unef, le Snesup et SUD-Éducation, a lancé un appel à ne pas soumettre la loi début juillet. Mais l'annonce est tombée : le projet de loi sur l'université devait être présenté en Conseil des ministres le 27 juin. Les partenaires sociaux se sont vus remettre un document de travail le 19 juin. Mais ils n'ont eu que trois jours pour réagir : Valérie Pécresse a convoqué le Conseil national de l'enseignement supérieur le 22 juin. Lequel s'est prononcé contre le projet de loi, et contre le calendrier, qui met à mal toute négociation. Les principaux
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