Santé et Radiofréquences
Les associations Priartem et Agir pour l’environnement ont été reçues en juin par le Ministre de la Santé. Elles sont allées lui redire leurs inquiétudes concernant la prolifération anarchique des antennes de téléphonie mobile et des réseaux de communication sans fil. C’est une question de santé publique, affirment les associations qui demandent de véritables campagnes d’informations sur les risques d’un usage intensif et précoce du portable et « une réglementation adaptée et conforme à l’application du principe de précaution afin que chacun puisse vivre dans un environnement équilibré et favorable à la santé » . Les associations sont confortées dans leurs positions par une récente étude de l’Eurobaromètre (Commission européenne) qui a révélé que 48 % des européens et plus de 50 % des français s’inquiètent des risques potentiels de la téléphonie mobile sur la santé.
Au delà des portables, leurs inquiétudes se focalisent désormais aussi sur le développement rapide et non encadré d’autres technologies sans-fil comme le Wifi. Selon le Criirem (Centre de recherche et d’Information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques), la fréquence utilisée en Wifi (2.450 MHz) est « la fréquence optimum pour agiter les molécules d’eau – c’est-à-dire exactement celles utilisées par un four à micro-ondes » . En Angleterre, alertés par la mise en garde du professeur Stewart, président de la Health protection agency, qui estime nécessaire de s’interroger sur les risques liés au Wifi, plusieurs élus ont pris la décision de suspendre l’équipement des établissements scolaires de leurs communes. En Bavière également, le Parlement a suivi l’exemple de la ville de Francfort, et recommandé de ne pas utiliser le Wifi dans les écoles. La nocivité de ces réseaux n’est pas prouvée, mais dans le doute les deux associations demandent qu’on respecte le principe de précaution. Elles souhaitent que le sujet soit inscrit au programme du Grenelle de l’environnement et suggèrent aux parents de s’intéresser aux équipements des écoles : du filaire oui, du Wifi non.
