Un cinéaste dans le mouvement
Jean-Pierre Thorn, qui a tourné son premier long-métrage en 1968, porte à la fois la chronique du mouvement et sa critique.
dans l’hebdo N° 962-964 Acheter ce numéro
Jean-Pierre Thorn est né au cinéma et à la politique la même année, en 1968. Ou presque~: âgé de 21 ans, il avait déjà réalisé un court-métrage. Début mai, il participe aux premières manifestations qui partent de la Sorbonne en direction des usines. Il vient de découvrir le cinéma direct américain de Pennebaker ainsi qu' Octobre, d'Eisenstein, et décide de filmer la grève des ouvriers de l'intérieur. Des « copains maoïstes de la rue d'Ulm qui avaient un établi à Flins » le font entrer. La caméra à la main, il passe un mois avec les grévistes de Renault-Flins, jusqu'à la reprise du travail. Chronique en noir et blanc et en 16 mm de la révolte ouvrière, Oser lutter, oser vaincre , son premier long-métrage, sort en 1969, et profite d'une large diffusion dans les facs, les comités d'action, les quartiers, pendant les AG...
Si ce film a « changé sa vie », le cinéaste a eu du mal à le défendre ensuite, parce que trop « dogmatique,
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