Darwich en musique

Politis  • 13 septembre 2007 abonné·es

Pari osé et réussi : Dominique Devals a non seulement décidé de chanter Mahmoud Darwich, mais elle le fait sur des rythmes et des mélodies de jazz. C’est au contrebassiste Philippe Laccarrière qu’elle s’est adressée pour la composition des musiques, et celui-ci a réuni sa « Mini Compagnie » (Thierry Bretonnet à l’accordéon, Fabrice Leselier aux percussions et Hubert Colau à la batterie) pour l’accompagner. Onze Astres sur l’épilogue andalou est le fruit de ce métissage enthousiasmant. Sans doute n’avions-nous pas entendu à quel point swinguent les mots de Darwich, traduits de l’arabe par Elias Sanbar. La voix ensoleillée et tonique de Dominique Devals est parfaitement soutenue par un groupe de musiciens soudés et efficaces. La poésie de Mahmoud Darwich prend ici une couleur tour à tour joyeuse et mélancolique, citadine et inattendue mais jamais incongrue.

Onze Astres sur l’épilogue andalou, poèmes de Mahmoud Darwich interprétés par Dominique Devals et la Mini Compagnie Laccarrière, Compagnie de la Ruelle, ciedelaruelle@orange.fr

Paraît simultanément un nouveau recueil de Mahmoud Darwich, Comme des fleurs d’amandier ou plus loin, poèmes traduits de l’arabe par Elias Sanbar, Actes Sud, 135 p., 18 euros.

Culture
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