Du travail pour qui au travail pour quoi
Croissance ou décroissance, anticapitalisme ou antilibéralisme, nature du service public : nous publions cette semaine quatre nouvelles contributions sur « ces questions qui fâchent à gauche ». Celles-ci sont à consulter dans notre rubrique Idées et sur le site de la revue Mouvements.
dans l’hebdo N° 970 Acheter ce numéro
Parmi les raisons qui ont conduit à la défaite électorale de la gauche aux élections du printemps dernier, il en est une qui devrait retenir particulièrement l'attention : la place accordée au travail, car elle est au coeur de l'adhésion des classes populaires à un projet politique. La gauche, en panne de théorie et aussi de propositions concrètes sur ce sujet, a laissé le champ libre à la droite, d'une part pour substituer l'idéologie du mérite à la solidarité, et d'autre part pour faire de l'augmentation du temps de travail l'unique moyen d'augmenter le salaire [^2]. Il ne sera pas possible de reconquérir le terrain perdu sur le plan des idées et des propositions sans revenir aux fondamentaux de la critique du rapport salarial et sans relier ensuite celle-ci aux enjeux actuels qui mettent en cause les finalités productivistes assignées au travail par le capitalisme.
Dans une usine Ford en Allemagne, pays où la durée du travail est bien moins élevée qu’en France. ORLOWSKI/GETTY IMAGES AFP
Le Bureau international du travail (BIT) vient de publier un rapport sur « Les indicateurs-clés du marché du
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

Pour Pınar Selek

Les sciences sociales, un exercice parfois dangereux

« On a une situation propice à l’émergence de la désobéissance civile »
