Les sacrifiés du climat
Le 3 décembre s’ouvre à Bali la conférence annuelle de l’ONU sur le climat, alors que le dérèglement s’accélère et que se profile le spectre de millions de réfugiés, tels ceux du Bangladesh dévasté par un cyclone.
dans l’hebdo N° 978 Acheter ce numéro
On dénombrera probablement près d'une dizaine de milliers de morts, quand les eaux auront reflué et que l'assistance parviendra enfin aux nombreux sinistrés des zones inondées inaccessibles. Le cyclone Sidr, qui a dévasté le delta du sud-ouest du Bangladesh le 15 novembre, est le pire qu'ait connu le pays depuis deux décennies. Des vents jusqu'à 240 km/h ont poussé des vagues de 6 mètres de haut. Les dégâts sont démesurés : plus de 500 000 hectares de cultures ont été touchés, principalement des rizières sur le point d'être moissonnées, et 350 000 animaux d'élevage auraient péri. La mangrove des Sunderbans, la plus importante au monde et d'une exceptionnelle richesse biologique, est ravagée. Parmi les 7 millions de sinistrés, 360 000 Bangladeshi étaient encore sans abri dix jours après le cataclysme. Un bon nombre tenteront de reconstruire sur place, d'autres migreront vers la capitale, Dacca, pour échapper au châtiment climatique récurrent, mais pas à la pauvreté.
Un ancien pêcheur se lance dans un projet de plantation dans la partie asséchée du lac Tchad. CÉDRIC FAIMALI
Sidr, enfant du dérèglement climatique ? Pour les scientifiques, la hausse des températures planétaires se manifestera par une fréquence accrue des phénomènes climatiques violents. « Sept des dix catastrophes les plus meurtrières de ces vingt dernières années, survenues en Colombie, dans les Caraïbes, au Pérou, au Kenya,
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