Où veulent-ils en venir ?
Que reste-t-il à négocier de la réforme des régimes spéciaux de retraite ? Et de la loi Pécresse sur les universités ? Ces deux dossiers relèvent d’une même logique orientée vers les marchés financiers et la propriété individuelle.
dans l’hebdo N° 978 Acheter ce numéro

Cette réforme, je l'ai promise, je l'ai tenue » , s'est félicité Nicolas Sarkozy, alors que le mouvement social contre la réforme des régimes spéciaux de retraite a pris fin vendredi 22 novembre. Sur la défensive, les grandes confédérations syndicales, en particulier la CGT, ont obtenu l'ouverture d'une période de négociations qui pourrait durer un mois, tout en maintenant la perspective d'un nouveau mouvement. Qu'ont-elles à gagner de ces tables rondes tripartites avec les représentants du gouvernement et les directions de la SNCF, de la RATP, d'EDF et de GDF ?
La présidente du Medef, Laurence Parisot, et le ministre du Travail, Xavier Bertrand, en septembre 2007. GUILLOT/AFP
Cette question vaut également pour la volonté de l'Unef de dialoguer avec le pouvoir à propos de la loi Pécresse sur l'autonomie des universités. Un dialogue à la marge puisque l'essentiel des réformes ne serait pas remis en cause. Qu'y a-t-il alors à négocier ? Où le gouvernement veut-il en venir ? Sans doute à ce qui relève, dans les deux cas, d'une même logique financière et semble inéluctable : l'abandon de l'intérêt collectif aux intérêts marchands à travers la capitalisation du système des retraites et la privatisation des universités.
En ce qui concerne les régimes spéciaux, le gouvernement a renvoyé aux négociations d'entreprise quelques « principes d'harmonisation » laissant en suspens l'avenir du régime général
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