La punition ?

Politis  • 17 janvier 2008 abonné·es

Fadela Amara, le retour de bâton ? Christine Boutin, ministre de la Ville, qui a assuré qu’elle n’avait « aucun problème » avec sa secrétaire d’État, ne lui en a pas moins tiré le tapis sous les pieds le 14 janvier en annonçant : « Je ne crois pas en un plan banlieue, mais en une autre politique de la ville. » Cela, alors même que Fadela Amara, qui s’apprêtait à divulguer son plan « Respect et égalité des chances » le 22 janvier à Vaux-en-Velin, venait de le voir reporté à février par Nicolas Sarkozy lui-même. Par ailleurs, plusieurs maires de banlieue ont exprimé leur déception à l’issue des cinq mois de consultation. « On n’a rien appris, tout le monde est resté sur sa faim » , a résumé Stéphane Gatignon, maire (PCF) de Sevran. Le 3 janvier, sur son blog, Fadela Amara titrait : « 2008 : une année à donf ».

Question de sémantique

Tout en refusant les termes d’ « îlotage » et de « police de proximité » , la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a défendu le retour d’une police « proche des gens », dans un entretien au Parisien . Ce qu’elle résume par : « des équipes localisées sur un secteur, formées à l’activité en milieu difficile, assurant une présence permanente, active, visible et dissuasive » . Jean-Pierre Havrin, fondateur de la police de proximité en 1997 sous Jean-Pierre Chevènement, s’est dit heureux qu’on en reparle « même si, pour des raisons politiciennes, on en change l’intitulé » . Il a également rappelé que Dominique de Villepin avait évoqué le retour d’une police de quartier. Et qu’on avait, sur le sujet, « déjà perdu cinq ans » .

Société
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