Les clandestins de Mayotte
La politique de Sarkozy provoque aussi des drames dans l’océan Indien, quand des Comoriens tentent de gagner l’île française de Mayotte. Des associations de solidarité avec les réfugiés se mobilisent. Reportage.
dans l’hebdo N° 983 Acheter ce numéro
Mahmadou, c’est la troisième fois qu’il vient à Mayotte en kwassa-kwassa, ces barques de pêcheurs où s’entassent jusqu’à 50 hommes, femmes et enfants pour quitter Anjouan, l’île des Comores la plus proche de Mayotte, objet de leurs espoirs. Deux fois, déjà, il a été expulsé par la police de l’air et des frontières (PAF). Cette fois-ci, son kwassa a été éperonné par la vedette de police : son père, son fils de 5 mois et son frère sont morts dans « l’accident ». Sa mère est à l’hôpital. Le bilan est de quatre morts et au moins quatre disparus.
Depuis, sans trêve, Mahmadou revit le drame, s’accusant de n’avoir pas pu les sauver, se demandant pourquoi lui s’en est sorti vivant. Mahmadou fait partie des dizaines de milliers d’Anjouannais ou de Grand-Comoriens qui tentent l’aventure chaque année. À Mayotte, les radars de détection des kwassa et les effectifs de gendarmerie ont été considérablement accrus depuis quelques années, et plus
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