Échos de la campagne

Politis  • 21 février 2008 abonné·es

La gauche en toute clarté

Jean Sirvin, maire PS de Saint-Christol-lez-Alès (Gard), une commune de 7000 habitants, rassemble: investi par le PS, il a sur sa liste l’attachée parlementaire du député maire UMP d’Alès, Nathalie Rivenq, dont il veut faire sa première adjointe. Cette large ouverture lui vaut le soutien du patron de la dame, Max Roustan, qui est aussi celui de la communauté d’agglomération, du président du conseil général (PS), Damien Alary, et du président de la région, Georges Frêche. Ce curieux oecuménisme n’est toutefois pas du goût de tous. Une liste baptisée Clarté et démocratie, du nom d’une association créé en 1995, réunit toutes les sensibilités de gauche et seulement elles. En 1995, Clarté et démocratie avait perdu de 120 voix face à Jean Sirvin, déjà allié à des notables de droite. En 2001, il lui avait manqué 12 voix dans une triangulaire. Encore un effort…

Voix de la périphérie

«Les périphériques de Strasbourg vous parlent» est le nom d’un groupe d’une dizaine de personnes rassemblées par le psychiatre Georges Federmann. Ce collectif ne présentera pas de liste le 9 mars, mais veut enrichir le débat, aider les élus à rester dans la réalité, inviter «les habitants du centre à s’identifier à ceux des marges» . Parmi ces propositions: gratuité des transports, redéploiement des caméras de vidéosurveillance dans les conseils d’administration des entreprises, service municipal de compostage, création de crèches grands-parentales, etc.

Alter ne sombre pas

À Libourne (Gironde), le pays de Gilbert Mitterrand, fils de Tonton, toute la gauche plurielle a sombré dans l’économie municipale de marché: délégations de service public à gogo (parking, eau et assainissement, cantines scolaires, transports, jardins…) et, à quinze jours des municipales, pour l’éclairage, un partenariat public-privé (PPP) dont Montebourg a dit, en son temps, tout le bien qu’il pensait.

Toute la gauche ? Non ! Un petit noyau, novice en politique, issu du monde associatif (ou non), a décidé de résister encore et toujours. Après bien des rencontres et des débats, les effectifs ont grossi. Et le groupe, qui s’est nommé Alterlib, s’est finalement lancé dans la bataille municipale il y a cinq mois. Des équipes thématiques se sont constituées (jeunesse, culture, eau, sécurité, urbanisme, etc.), dont les travaux et propositions nourrissent un petit «irrégulomadaire» intitulé leMorpion (<alterlib.over-blog.com>). Pour marquer cette volonté de faire de la politique autrement, l’affiche de la liste Alterlib, réalisée par un artiste libournais, élude la traditionnelle trombine de la tête de liste sur fond d’hôtel de ville.

Politique
Temps de lecture : 2 minutes