Fidel, au tribunal de l’histoire

Denis Sieffert  • 28 février 2008 abonné·es

Les procureurs sont si nombreux qu'il faudrait bien plus que cette modeste page pour réexaminer équitablement le cas de Fidel Castro. En outre, nous n'avons pas envie ici de défendre l'indéfendable : l'emprisonnement d'intellectuels et de journalistes, la persécution des homosexuels, la peine de mort, la crispation progressive du régime et, pour tout

dire, sa stalinisation. Si l'on ajoute au tableau les aspects tropicaux qui, chez nous, prêtent facilement à la raillerie ­ le paternalisme, les discours de six heures, le verbe emphatique, le compte est bon. Et pourtant, ce n'est pas si simple. Les arguments en faveur de l'homme qui vient de quitter la présidence de son pays ne manquent pas. Passons sur le fait que le régime castriste a succédé à une épouvantable dictature, elle-même héritière d'une sinistre lignée, et qu'avant lui Cuba était, comme on dit, « le bordel de l'Amérique ». Si la mémoire de ce passé douloureux a longtemps assuré à Castro un large soutien populaire, elle

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Une analyse au cordeau, et toujours pédagogique, des grandes questions internationales et politiques qui font l’actualité.

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