« Intégrer les différences dans une culture commune »

La deuxième session
du « Pari(s)
du vivre ensemble »
a pour thème cette année « École, immigration
et diversité ».
Les explications de Jean-Christophe Attias, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, l’un des initiateurs de cette rencontre.

Marine Raté  • 27 mars 2008 abonné·es

Pensez-vous que «le vivre-ensemble» puisse s'enseigner sans tomber dans des clichés moralisateurs ?

Jean-Christophe Attias : Le problème est de savoir ce que la formule suggère, car elle est désormais accommodée à toutes les sauces. Faut-il en rester à une norme minimale de respect mutuel, de civilité, de cohabitation sans secousses ? À mes yeux, il s'agit de beaucoup plus.

Vivre ensemble, c'est d'abord « vivre avec », refuser les ghettoïsations subies ou volontaires, le moule unificateur et castrateur imposé par des élites aveugles aussi bien que les fidélités prônées par les « communautés » et leurs leaders. C'est un effort non seulement de reconnaissance, mais de connaissance de l'Autre, de son histoire, de sa condition, de ses espérances. Il s'agit de la diffusion de cette

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Société
Temps de lecture : 4 minutes