Pacte d’exploitation

Politis  • 17 avril 2008 abonné·es

À peine choisi en remplacement de Jean-Marie Bockel, «remercié pour avoir vexé les dictateurs d’Afrique centrale» , Alain Joyandet, le nouveau secrétaire d’État à la Coopération et à la Francophonie, se précipitait au Gabon le 10avril, chez Omar Bongo. «Après un demi-siècle de complicité dans le pillage des richesses de ces malheureux pays, Paris ne peut prendre de position politique en Afrique sans l’accord de Bongo» , constate, amer, l’association Survie. «Les ressources du Gabon ont toujours été utilisées par ce dernier comme ses biens personnels et dans l’intérêt exclusif de sa famille. Il a su également se faire suffisamment d’obligés pour que le gouvernement français tremble quand il fronce les sourcils et se plie docilement à ses diktats.» Pour Survie, le choix français de «reconduire le pacte d’exploitation néocolonial» est celui «des intérêts les plus rapaces» .

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