Tribune / Le parti pris de l’étranger

SDF, sans-papiers, toxicomanes, chômeurs… il est de la responsabilité et du devoir du médecin, libéral ou hospitalier, de recevoir tous les patients, rappelle Georges Federmann. Et de lutter contre le réflexe qui consiste à renvoyer certains vers les urgences ou les praticiens bénévoles.

Georges Yoram Federmann  • 30 avril 2008 abonné·es

« IL N'Y A PAS D'URGENCE mais des médecins pressés », a-t-on coutume de dire pour décrire l’exercice médical. C’est vérifiable pour l’immense majorité des consultations. Mais comment faire pour accueillir, au cabinet, en médecin de famille, « en continu », les patients marginalisés, pas toujours solvables, comme les SDF ou les « sans-papiers », qui ne bénéficient pas nécessairement de la CMU ou de l’AME ? Il s’agit alors notamment de repérer leur inscription dans un rapport au temps qui leur est propre et vital, et qui impose aux médecins de les recevoir sans rendez-vous. Un sacré défi pour les spécialistes et l’occasion d’un retour pédagogique au serment d’Hippocrate – « Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent » – et à la prière de Maïmonide (XIIe siècle) – ­«  O Dieu, soutiens la force de mon cœur pour qu’il soit toujours prêt à servir le pauvre et le riche  ».

Comment compléter les propositions, au Premier ministre, du député du

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