Une catastrophe pas du tout naturelle

Denis Sieffert  • 17 avril 2008 abonné·es

Il arrive que nous restions muets devant le malheur, quand il surgit des entrailles de la terre : une éruption volcanique, une vague géante qui submerge des villages et emporte des milliers de vies humaines. C'est ce qu'on appelle une catastrophe naturelle, souvent imprévisible. Mais rien n'est moins naturel que la catastrophe qui frappe depuis quelques jours Haïti, l'Égypte, le Bangladesh, la Guinée, le Maroc, la Mauritanie, le Mexique, le Sénégal, et jette dans les rues des milliers d'affamés. Elle est le prolongement désespérant de l'ordre habituel du monde. Rien n'est plus inhumain et rien donc n'est plus humain. Tout était prévisible. Voici presque un an, Politis publiait, il faut bien le dire, dans l'indifférence générale, un cahier spécial qui annonçait ce qui

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Une analyse au cordeau, et toujours pédagogique, des grandes questions internationales et politiques qui font l’actualité.

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