Une mine de pollution
Dans le désert du nord chilien d’Atacama, un site d’extraction
de cuivre produit en permanence un nuage de poussière toxique, menaçant les Indiens de la région. Reportage de Claude-Marie Vadrot.
dans l’hebdo N° 999 Acheter ce numéro
Ouverte dans les années 1920, près de Calama, dans le désert du nord chilien d’Atacama, la mine de cuivre de Chuquicamata est aujourd’hui la plus grande du monde. Sur les bords de la mine, le vertige saisit, car les camions de cent tonnes qui évacuent le minerai mettent plus d’une heure à serpenter le long de ses parois qui plongent à plus de 500 mètres de la surface. Une immense cuvette à ciel ouvert qui dégage en permanence des nuages de poussière à quelques centaines de mètres d’une ville minière abandonnée depuis la fin 2007, justement parce que les pollutions mécaniques et chimiques y étaient dangereuses pour les habitants.
Les camions de 100 tonnes mettent une heure à monter en haut de la mine. Photos Claude-Marie Vadrot
Cette ville fantôme a été repeinte à neuf pour égayer la visite des Chiliens et des étrangers qui viennent découvrir cette exploitation gigantesque. Car il faut les persuader que tout va bien dans le meilleur des mondes miniers, dont les guides du service de communication vantent les exploits en oubliant de raconter les pollutions. Pour les journalistes, une visite détaillée doit se réserver deux mois à l’avance par l’intermédiaire du site de l’entreprise, sans garantie d’une réponse positive. Codelco, qui gère cette mine du Nord et trois autres au Chili, n’aime pas les questions indiscrètes ni les photographes ayant l’audace de choisir l’angle de leurs prises de
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