Les Échos de la semaine
dans l’hebdo N° 1002 Acheter ce numéro
Le code et les fichiers Qu’Olivier Besancenot fasse l’objet de la curiosité inquisitoriale d’une officine de renseignement privée ne surprend pas. Plus intéressant, en revanche : cette « agence » de renseignement a pu se procurer des informations très précises sur la vie et l’intimité du porte-parole de la LCR alors qu’elle a échoué, paraît-il, à trouver… le code de son immeuble ! Cela prouve que les détectives privés, professionnellement reconnus par une loi sur la sécurité intérieure de 2003 et bénéficiant d’un diplôme délivré au centre universitaire d’Assas, ont facilement accès aux fichiers de police grâce au Système de traitement des infractions constatées (Stic) de la police et à ses annexes plus ou moins avouées. En y mettant le prix, et en demandant à un policier habilité à consulter le fichier Stic de glisser une demande d’information dans le cadre d’une procédure ordinaire. Il suffit, c’est le cas d’au moins 80 000 policiers, de disposer d’un code d’identification. À Nice, à Versailles, à Marseille, pour les affaires qui n’ont pas été étouffées, des policiers de rang subalterne, des agents de la Police aux frontières ou des officiers se sont fait prendre pour avoir abusé du commerce des informations ; des gendarmes, aussi, qui ont accès au fichier Judex. Ce commerce se développe au profit des agences de détectives, des banques, des assurances ou des employeurs. Récemment, un commissaire de police de la brigade financière, Patrick Moigne, a été mis en examen et suspendu de ses fonctions parce qu’il est soupçonné de s’être adonné à un profitable trafic d’informations. Il avait tellement exagéré, certain de
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