Un peu énervé

Jean-Claude Renard  • 17 juillet 2008 abonné·es

Patrick de Carolis, PDG de France Télévisons, a élevé le ton dans les studios de RTL. Dans un premier temps, en termes de financement de l’audiovisuel public, il a déclaré que le compte « n’y est pas » . Ça, on le sait (voir le dossier de Politis n° 1009). Puis il s’est insurgé contre le discours de Nicolas Sarkozy selon lequel France Télévisions et télés privées, « c’est pareil » . Pour Carolis, ce pareil au même est « injuste et stupide » . Tollé à l’UMP, indignation de Christine Albanel, ministre de la Culture. On ne traite pas le Président de stupide. Côté programmes, en dépit des jeux de la mi-journée, de l’inamovible Drucker, des séries américaines (quand on puise au même fût…), il reste des différences de taille entre le public et le privé : les cases documentaires « Infrarouge » (France 2) et « Passé sous silence » (France 3), les fictions tirées des contes et nouvelles de Maupassant, les pièces de théâtre diffusées en direct, le JT d’Audrey Pulvar (qui finira bien par se faire virer à vouloir faire son métier) sur France 3, « Des mots de minuit » (France 2), « Ce soir ou jamais » (France 3). En revanche, l’arrivée de Julien Courbet et de Patrick Sabatier, figures emblématiques du privé, ne plaide pas en faveur de la « nouvelle ligne éditoriale » dont s’enorgueillit Carolis. C’est une balle dans le pied.

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