La maladie de la rentabilité
Nicolas Sarkozy et Roselyne Bachelot lancent une grande réforme
du système de soins qui donne le coup de grâce au service public hospitalier. Et permettra, à terme, de privatiser la Sécurité sociale. Un dossier à lire dans notre rubrique **Eco/Social** .
dans l’hebdo N° 1019 Acheter ce numéro

En matière de santé, le gouvernement n’a qu’une obsession : colmater le trou de la Sécu. Et un remède miracle, la privatisation. Derrière les belles promesses de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, d’ « assurer à chacun l’accès à des soins de qualité sur tout le territoire » , il serait donc vain d’essayer de discerner dans la réforme qui se prépare une véritable politique de santé publique. Sous ses airs fourre-tout, le nouveau projet de loi « Hôpital, patients, santé, territoires », présenté mi-octobre en Conseil des ministres, engage une réorganisation d’ampleur du système de santé. Livrer la solidarité nationale aux logiques du marché est l’option adoptée par le gouvernement pour récupérer les 4 milliards d’euros qui ont mis l’assurance-maladie dans le rouge. « Le néolibéralisme a fait main basse sur les télécoms, l’énergie, les transports… Aujourd’hui, il s’attaque à la protection sociale, qui représente un marché considérable : 540 milliards d’euros, soit près du double du budget de l’État, tous ministères confondus ! », estime Bernard Teper, coordinateur du Collectif national contre les franchises, pour
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