Lu !
dans l’hebdo N° 1016 Acheter ce numéro
Petit mensonge
Quand Ségolène Royal préfère la fréquentation du Parti démocrate italien à celle du PS, nos confrères ont d’étranges pudeurs. Elle s’est envolée « pour une manifestation de la gauche italienne » , écrit Sud-Ouest (30 août). « Afin d’assister à la fête des sociaux-démocrates italiens » , précise Libération , feignant d’oublier que le Parti démocrate a renié l’an dernier toute référence à la social-démocratie. Son président, Walter Veltroni, a même expliqué que « le Parti démocrate n’est pas un parti de gauche » (Politis n° 993). Pourquoi vouloir nous faire croire le contraire ?
Jamais content
Le Monde (27 août) se félicite que les socialistes aient adopté, en juin, « une nouvelle charte qui efface la référence, vieille d’un siècle, à leur ambition révolutionnaire » . « Hélas pour eux, poursuit l’édito du quotidien, ce timide aggiornamento idéologique est arrivé trop tard et à contretemps [sic], au moment même où le capitalisme mondialisé montre cruellement ses impasses et ses excès. » Voilà qui devrait conduire les socialistes à méditer sur la difficulté de plaire aux bien-pensants.
Petit !
Nicolas Sarkozy « est un président réformateur, et même le seul leader européen réformateur d’envergure » , déclare Claude Allègre dans le Parisien (29 août). L’ancien ministre socialiste vient d’être nommé par Nicolas Sarkozy à la tête d’une mission officielle destinée à organiser des assises européennes de l’innovation. C’est dire l’ampleur de « l’envergure »…