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Politis  • 30 octobre 2008 abonné·es

La presse française salue Veltroni…

La plupart des grands journaux français se sont réjouis que les Italiens répondent massivement, le 25 octobre, à l’appel du Parti démocrate à manifester à Rome contre le gouvernement Berlusconi. Si les organisateurs ont, de l’avis général, exagéré la participation en annonçant deux millions et demi de personnes (la police, quant à elle, a minimisé celle-ci à 200 000 manifestants), il faut néanmoins rappeler que Walter Veltroni, leader du Parti démocrate, prône une ligne politique très molle contre ses adversaires, venant même de rompre son alliance avec le petit parti centriste Italie des valeurs de l’ancien juge anti-corruption Antonio di Pietro, au motif que celui-ci souhaite une opposition plus « musclée » à la politique du Cavaliere.

… et oublie la gauche de gauche italienne !

La presse hexagonale a été beaucoup moins prolixe lorsque les formations à la gauche du Parti démocrate ont réuni, le 11 octobre, près de 300 000 manifestants dans la capitale italienne. Alors que le rassemblement organisé par Walter Veltroni avait suscité articles et récits souvent enthousiastes, la manifestation du 11, jugée « importante » par la plupart des journaux transalpins puisqu’elle montrait l’état des forces de la gauche de gauche, chassée du Parlement quelques mois plus tôt, a tout au plus « bénéficié » d’un entrefilet, et, le plus souvent, n’a pas été mentionnée dans les grands titres de la presse française. Un « traitement » qui nous rappelle celui de l’Appel de Politis par nos bien-aimés confrères…

Éternel recommencement

C’est un classique : la crise politique israélienne. À peu de chose près, le scénario est toujours le même : le parti ultra-orthodoxe Shass fait monter les enchères pour sa participation à une coalition gouvernementale. Il exige pour cela une hausse des allocations familiales (les religieux font beaucoup d’enfants) et l’assurance que la partie Est de Jérusalem ne sera jamais négociable. Cette fois, Tzipi Livni n’ayant pas cédé, les Israéliens devront se rendre aux urnes en février. Selon les sondages, le parti centriste Kadima, de Mme Livni, et le Likoud (droite) sont au coude à coude. En attendant, les négociations sont gelées avec les Palestiniens, mais pas la colonisation…

Monde
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