Mobilisation à Calais

Depuis la fermeture du hangar de Sangatte, « les conditions de survie des réfugiés se sont dramatiquement dégradées » , constate l’association SôS soutien ô sans-papiers : « La police se livre quotidiennement à des exactions envers des étrangers en situation de grande détresse. Les autorités s’en prennent également à ceux qui leur apportent un soutien humanitaire. Nous devons mettre un terme à cette situation intolérable. » Après avoir passé le réveillon avec les sans-papiers à Calais, les membres de l’association exigent le départ des « forces de la répression » opérant dans le Calaisis, la fermeture des centres de rétention, la régularisation de tous les sans-papiers, sans oublier la liberté de circulation et d’installation.
SôS soutien ô sans-papiers 06 98 70 33 49,

Marché de dupes

Confronté aux conséquences dramatiques de politiques néolibérales qu’il a dû entériner, contraint et forcé, comme d’autres pays d’origine de migrants, « le Mali ne doit pas signer, sous la pression, un accord dit “de gestion concertée des flux migratoires et de développement solidaire” » , estiment le Forum pour un autre Mali (Foram) et l’Association malienne des expulsés (AME). « L’immense majorité des Maliens à l’intérieur de leur pays comme à l’extérieur ne savent rien des termes ni des enjeux d’un tel accord, qui n’a rien de concerté ni de démocratique. » Bien loin des romantiques promesses de « développement solidaire », « d’aide publique au développement » et de « rentabilisation des fonds des migrants », la France « attend des autorités maliennes qu’elles lui prêtent main-forte dans la réalisation de l’objectif global de 30 000 expulsions pour cette année 2009 ». Pour les deux associations, cet accord risque de faire « basculer dans la misère des milliers de familles qui, au Mali, ne doivent leur survie qu’à la solidarité des migrants, dont la contribution à l’économie malienne dépasse l’aide publique de la France au développement de ce pays. »
madametraore@yahoo.fr