Procès
dans l’hebdo N° 1039 Acheter ce numéro
Le joueur de flûte Nicolas Sarkozy, dans son numéro de jeudi dernier, m’a fait penser une fois encore au joueur de flûte de Hamelin, héros d’une des plus célèbres légendes germaniques. On sait que ce « preneur de rats » , après avoir débarrassé la ville des hordes de rongeurs qui l’envahissaient, s’estimant mal payé par des bourgeois radins, entreprit de se venger en entraînant la jeunesse de la ville, sous le charme de son instrument, jusqu’au fleuve, où elle se noya. Comme avant elle, les rats. Sarko sait jouer de la flûte comme personne. Sa musique démagogique, entraînant la foule des électeurs, l’a hissé sur le trône. Au bord du fleuve pourtant, où nombreux sont ceux qui déjà se débattent pour échapper à la noyade, le charme a cessé d’opérer. Le flûtiste balade encore son monde le temps d’une émission tout à sa main ; mais dès le générique de fin, on se demande : à quoi bon ce numéro de bateleur, qu’avait-il donc de nouveau à nous dire ? Réponse : rien. Ou plutôt si, une chose concrète, un nouveau cadeau aux patrons, la suppression de la taxe professionnelle. Une décision qui plonge les collectivités locales dans des abîmes de perplexité : avec quoi compenser cette perte sèche pour leurs finances ? Allons, les contribuables, un peu d’imagination !
Faux procès Est-ce la faute de nos trop gentils confrères si rien ne vient perturber le déroulé des communications présidentielles ? Pas de faux procès : ils n’ont guère d’autre solution que de servir de faire-valoir. La mise en scène imposée, dans sa solennité kitch, ne laisse guère d’échappatoire, hors celle de refuser – ce qui serait assez mal vu. Mais, fait-on remarquer, c’est l’Élysée qui a choisi les interlocuteurs du Président, ce