Mes divergences avec Cohn-Bendit sont derrière nous

Dans un livre de conversations avec notre ami Claude-Marie Vadrot, José Bové évoque son engagement au côté de Daniel Cohn-Bendit à la tête de la liste Europe Écologie. Extraits.

Claude-Marie Vadrot  • 21 mai 2009 abonné·es
Mes divergences avec Cohn-Bendit sont derrière nous
© Delachaux et Niestlé

Claude-Marie Vadrot : Tu penses que, si vous êtes élus, même sur une base minoritaire, vous aurez un rôle vraiment important ? Il y a vraiment quelque chose à faire à Bruxelles ? Après tout, tu as voté contre cette Europe… alors que Daniel Cohn-Bendit et certains de tes compagnons de campagne ont fait campagne pour le « oui ». Cette question, te concernant, revient très fréquemment…

José Bové : Effectivement, j’ai voté « non » au traité constitutionnel, mais je n’ai pas fait campagne, une campagne très écoutée, au nom de vieux principes archéo-souverainistes qui nous ramèneraient au repli identitaire sur l’État-nation. C’est un schéma qui ne peut pas fonctionner, qui n’a plus de sens, qui nous ramène à ce qu’il y a de pire dans le nationalisme. Il faut être aveugle pour ne pas comprendre que, sur les choix économiques, à commencer par ceux que nous contestons, sur les questions de délocalisation, d’harmonisation sociale, tout ne peut se faire qu’au niveau européen. C’est à l’Europe qu’il faut poser la question du choix de société qui nous permettrait de sortir des crises, qu’elles soient économiques, écologiques

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Idées
Temps de lecture : 7 minutes