Habiter autrement

À l’occasion de ses rencontres nationales, Habicoop veut promouvoir un nouveau vivre-ensemble.

Xavier Frison  • 3 décembre 2009 abonné·es

La spéculation immobilière a fait exploser les prix du logement et appauvri l’offre sur le marché immobilier. Entre autres conséquences, le mal-logement de millions de personnes, la disparition de la mixité sociale et la « spécialisation » du bâti – logements contre bureaux et commerces – ont façonné la situation actuelle, proche de l’explosion. Parmi les répliques à ce marché sauvage jamais remis en cause par le pouvoir, qu’il soit socialiste ou UMP, les coopératives d’habitants ne manquent pas d’intérêt. Réunies à Nantes du 4 au 6 décembre pour leurs ­rencontres nationales, elles veulent offrir une alternative pour les personnes exclues du marché de l’immobilier, un nouveau type de rapport à la propriété et « des solidarités de voisinage ».

Comment ? En encourageant les citoyens à prendre part à un projet de coopérative d’habitat, de la conception à l’entrée dans les murs, en passant par la gestion collective et la mise en commun d’espaces et de services. Cerise sur le gâteau, comme le précise l’association Habicoop, « l’implication des coopérateurs, les efforts de mutualisation de moyens et des espaces, et le souhait d’éviter les intermédiaires permettent d’offrir des loyers inférieurs aux prix du marché ». Et comme la spéculation est exclue, le logement devient ce qu’il devrait être dans toute société moderne : une économie à part impliquant le lien social, l’écologie et le vivre-ensemble.
Les rencontres nationales, ouvertes en priorité aux porteurs de projet, seront l’occasion d’échanger sur les expériences menées un peu partout en France, mais aussi d’en savoir plus sur le travail à entreprendre avec les territoires et les logiques institutionnelles, ou le cadre juridique présent et à venir. Sans oublier la présence d’acteurs européens de l’habitat coopératif. Pour le grand public, deux temps d’information sont prévus en accès libre et gratuit, le 4 décembre à 17 h 30 et le 5 décembre à 14 h.

Temps de lecture : 2 minutes