Le bêtisier de Maastricht

Si je n’ai pas toujours été d’accord avec Jean-Pierre Chevènement sur bien des sujets (ceux qui touchent notamment à l’environnement), nous avons néanmoins mené ensemble (avec ### Politis) deux combats essentiels : contre la première guerre du Golfe en 1988 et contre le traité de Maastricht en 1992.

Bernard Langlois  • 21 mai 2010
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On a un peu oublié toutes les âneries et contre-vérités proférées par nos hommes politiques (dits « de gauche ») pendant la campagne du référendum sur ce traité, qui instaura la monnaie unique. A les relire aujourd’hui, on hésite entre le fou rire et la colère noire.

Je vous en sort ici quelques-unes, mais vous pouvez en trouvez bien d’autres sur le blog de l’ancien ministre de Mitterrand et actuel sénateur de Belfort.

Il les exhume lui-même de son livre, paru chez Arléa en 1997.

Illustration - Le bêtisier de Maastricht

En ces temps de purge générale que nous promettent les mêmes hommes politiques « de gauche » qui nous vendaient naguère un avenir radieux, un salutaire exercice de mémoire …

  Jacques Delors :  « [Les partisans du « non »] *sont des apprentis sorciers. […] Moi je leur ferai un seul conseil : Messieurs, ou vous changez d’attitude, ou vous abandonnez la politique. Il n’y a pas de place pour un tel discours, de tels comportements, dans une vraie démocratie qui respecte l’intelligence et le bon sens des citoyens.» (Quimper, 29.8.92)

  • Martine Aubry : (cheftaine solférinienne et fille du précédent) : « L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion.» (Béthune, 12.9.92)

  • Michel Rocard : « Ce qui n’était pas prévu, c’est que les peuples puissent refuser ce que proposent les gouvernements. » (International Herald Tribune, 28.7.92)

  • Michel Rocard encore : «Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie» (Ouest-France, 27.8.92)

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