Ambiance de merde …

… à France-Inter.

Bernard Langlois  • 25 juin 2010
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L’excellent François Morel, dans sa chronique particulièrement sensible et émouvante de ce vendredi matin consacrée à la reprise en mains en cours à France-Inter (  “Fini de rire” , à réécouter d’urgence), ne mâche pas ses mots pour évoquer « l’ambiance de merde » qui règne à Radio-France.

Illustration - Ambiance de merde …

Le tandem Hees-Val restera dans les mémoires pour avoir été le bouzilleur d’une antenne publique de grande écoute qui, sans être parfaite, était de loin ce qu’on peut recevoir de mieux dans le genre.

Pour Hees, c’est dommage, on avait plutôt gardé de lui le souvenir d’un confrère de qualité. Les conditions de sa nomination comme P.D-G. de Radio-France et le choix (plus ou moins imposé ?) de Val pour cornaquer Inter ont ruiné cette bonne réputation.

Quant à Val, il avait déjà réussi à mettre une « ambiance de merde » à Charlie-Hebdo , rien ne peut donc étonner venant de cet arriviste sans talent ni scrupule.

Tiens, pour rire un peu, ce billet féroce paru sur le blog d’un ami nantais (merci Lucky !) sous le titre :

Ne pas confondre Val, Valls et Laval

«Avant de finir fusillé à la Libération comme principal artisan de la Collaboration d’État avec l’occupant nazi, avant d’avoir été auparavant un politicien carriériste réactionnaire et très fortuné sous la IIIème République, le jeune Pierre Laval (1883-1945) avait d’abord été un socialiste encarté d’origine modeste, avocat courageux et audacieux défendant les syndicalistes révolutionnaires, lui même fiché par la police comme dangereux antimilitariste gauchiste.»

«Avant de devenir directeur de la principale radio publique sous la présidence de Nicolas Sarkozy, où il accepta d’y exercer les basses oeuvres de l’ordre moral du régime, Philippe Val (1952 – … ) a été un humoriste et chansonnier formant un duo talentueux [^2] , férocement soixanthuitard et contestataire avec Patrick Font, puis le rédacteur-en-chef de la deuxième période du journal satirique de gauche écologiste et libre-penseur Charlie-Hebdo

«Avant de devenir chef de file de l’aile la plus à droite du parti socialiste, passé spectaculairement du « Non » au « Oui » lors du référendum européen de 2005, obsédé par la sécurité et le refus de l’ « assistanat » , favorable à des quotas d’émigrés et au recul de l’âge de la retraite, au point que Martine Aubry lui a demandé publiquement le 13 juillet 2009 de tirer les conséquences de ses choix en quittant le Parti socialiste, le député-maire d’Evry Manuel Valls (1962 —… ), né d’une famille catalane antifranquiste, avait opté pour la gauche rocardienne juste avant 1981, puis pour le jospinisme, puis ensuite pour le blairisme, avant de se vanter d’avoir été sollicité pour devenir ministre d’ouverture du gouvernement Sarkozy.»

«Conclusion : Il ne faut jamais confondre Val, Valls et Laval. Ce dernier a eu le temps d’évoluer de la gauche jusqu’à l’extrême-droite au pouvoir, les deux autres n’y sont pas encore parvenus.»

L’occasion de vous inviter à lui rendre une petite visite, au Lucky [^3] !

Bonus : Vendredi 25, 20 H 30 : Un ajout, pour vous annoncer un joli coup de Schneidermann, et une bonne nouvelle :


Illustration - Ambiance de merde …

[^2]: le talent, ça se discute ; et c’était surtout celui de Font …

[^3]: Avec qui je ne suis pas d’accord sur tout, mais qui développe toujours des points de vue argumentés et intéressants.

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