Val dans le texte

Nous publions ici quelques extraits
de la lettre de Philippe Val adressée aux salariés de France Inter, vendredi 25 juin.

Politis  • 1 juillet 2010 abonné·es

« Lorsque, dans un bateau, il n’y a plus ni roulis ni tangage, c’est qu’il est en cale sèche, ce qui n’est jamais bon signe.
On ne peut pas dire que ce soit le cas de notre radio. Ça roule et ça tangue, donc ça vit. Certes, il y a des limites au-delà desquelles de naturelles inquiétudes peuvent s’exprimer, et je voudrais ici tenter d’en dissiper quelques-unes qui se sont fait jour ces dernières semaines. »

« Fabriquer une grille demande du temps, et demande des allers et retours, des discussions, des négociations et des débats entre les personnes concernées et la direction. Selon nous, elle ne se fait pas à coups de décrets, mais au terme de consultations, parfois nombreuses, afin de réunir deux conditions : satisfaire les auditeurs, et servir le talent de ceux qui font l’antenne. Sans céder aux impatiences compréhensibles, c’est ce temps que nous avons tenu à prendre qui, ça et là, a pu être confondu avec un flou de décisions. On peut aussi comprendre que certains aspects de la nouvelle grille n’ont pas intérêt à être révélés plusieurs semaines avant que nos concurrents ne dévoilent leur stratégie. »

« D’une façon générale, fidèle au projet que j’ai annoncé dès mon arrivée
il y a un an, nous avons travaillé sur deux grands axes :

– Continuer à produire dans nos journaux et nos émissions de la rédaction une information de référence. La crise du modèle économique de la presse nous impose plus que jamais le devoir d’être un modèle de justesse et de pertinence pour nos auditeurs de tous les bords. C’est à nous de leur fournir l’information libre et indépendante grâce à laquelle ils se déterminent souverainement dans leur vie de citoyen. Leur confiance, c’est notre réussite.

– Agrandir les fenêtres sur le monde des savoirs, des artistes et des créateurs pour que chacun, quelle que soit sa position dans la société, puisse y avoir un accès facile, fraternel et enthousiaste. La devise de notre chaîne est la même que  celle de Victor Hugo : “Tout pour tous.” C’est mon combat de toujours, et je suis sûr que c’est aussi le vôtre.
Il va de soi par ailleurs qu’à la rentrée le rire, l’humour, la satire auront la place qu’ils ont toujours eue sur notre antenne. »

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