Faire ses yaourts soi-même

Que faire ?

Ressortir sa yaourtière ! Celle de grand-mère fait parfaitement l’affaire. Sinon, prendre une cocotte-minute, la remplir d’eau (plus bas que les pots) et faire chauffer aux alentours de 45 °C (le doigt doit pouvoir rester dedans !). La préparation : le principe, c’est du lait frais, stérilisé ou en poudre (bio, demi-écrémé, entier, brebis, soja…) + 5 % de yaourt ou des ferments lactiques (en vente en pharmacie). Délayer le yaourt avec le lait et remplir les récipients (1 litre de lait + 1 yaourt = environ 8 pots). Pour les yaourts aux fruits ou parfumés (fraise Tagada, fleur d’oranger mais aussi basilic ou safran…), ajouter les parfums dans le lait bouilli et les fruits après fermentation. Puis placer dans la yaourtière ou dans la cocotte fermée hors du feu pour 8 h à 12 h (plus la fermentation est longue plus les yaourts seront acides). Mettre au frais. Les yaourts se conservent sept jours. En garder un de côté pour la prochaine fournée !

Pourquoi ?

Au moins, comme ça, on sait ce qu’il y a dedans : les yaourts industriels sont gorgés de colorants, édulcorants, épaississants, conservateurs, etc. Les faire soi-même permet aussi de varier les saveurs et de réduire sa production de déchets : un Français mange en moyenne 170 yaourts par an, une famille de 4 personnes qui en consomment tous les jours = environ 40 yaourts par semaine… Enfin, c’est plus économique : « Environ deux fois moins cher ! » a calculé une certaine Nathalie sur le blog « toutfairesoimeme.com », qui arrive à un coût avoisinant 0,10 centime le yaourt. Et pour la santé ? « Le lait et les produits laitiers […] restent la principale source de calcium dans l’alimentation humaine
(2/3 des apports) » , rappelle l’Académie de médecine. Jusqu’à 6 mois, les besoins sont couverts par le lait maternel ou les formules pour nourrisson. De 6 mois à 3 ans, les recommandations sont d’au moins un demi-litre de formules lactées par jour. Pour les enfants, ados et plus de 55 ans, le Programme national nutrition santé conseille 3 à 4 produits laitiers par jour. Beaucoup trop ! protestent certains experts qui accusent les autorités sanitaires de favoriser l’industrie laitière et le lait de prendre part au développement de pathologies (obésité, cancer, ostéoporose…). Des rumeurs, selon l’Académie de médecine, qui précise : «  Les seules contre-indications du lait sont l’allergie, en général non persistante, aux protéines laitières (surtout caséine) chez le nourrisson. L’intolérance au lactose par manque de lactase se voit essentiellement dans les populations asiatiques ou dans les régions méridionales, et ne concerne que le lait de vache et non les fromages et produits fermentés. » Le yaourt est reconnu depuis le XVIe siècle pour ses vertus probiotiques. Après, c’est comme le reste : avec modération…

Comment ?

• Recettes et idées : www.recette-yaourt.fr et www.cfaitmaison.com
• Infos santé : www.academie-medecine.fr et www.mangerbouger.fr/menu-secondaire/pnns