Sélection TV/Radio

TÉLÉVISION

Dimanche 5 septembre

Nuits blanches

France 3, 0 h 35

L’une des œuvres les moins connues
de Visconti, ours d’argent à Venise, adaptée de Dostoïevski, tournée en 1957, entre Senso et Rocco et ses frères.
Une histoire d’amour plombée
par la brume de Livourne, interprétée
par Marcello Mastroianni, Maria Schell
et Jean Marais. Le film sort également en DVD (voir p. 23).

Lundi 6 septembre

Vive la retraite ?

France 3, 20 h 35

Galerie de portraits de retraités
et de salariés de tous horizons aux portes de la retraite, suivis durant plusieurs mois par Géraud Burin des Roziers. Parmi eux, un chauffeur routier (classé dans une profession pénible), âgé de 55 ans, lassé des heures de route, miné physiquement et moralement, ayant hâte d’en finir
avec les kilomètres. Également
une femme de ménage de 51 ans, usée
par le travail, qui espère prendre
sa retraite dans dix ans, inquiète
de la nouvelle réforme, ou encore un autre quinquagénaire, sans emploi, dans une situation précaire, s’interrogeant
sur sa retraite.

Mélodie en sous-sol

Arte, 20 h 40

Coup d’envoi d’un cycle consacré
à l’univers des truands. Verneuil réunit ici Gabin, Delon et Viviane Romance
sur un scénario de Simonin et des dialogues d’Audiard. À suivre notamment par Reservoir Dogs , de Tarantino, mercredi 8 septembre à 22 h 35, le Doulos , de Melville, lundi 13 septembre, à 20 h 40, et l’ Année du chat, de Dominik Graf, lundi 20 septembre, à 20 h 40.

Mardi 7 septembre

Marchands d’anthrax

Arte, 22 h 35

Qu’on se souvienne : quelques semaines après le 11 Septembre, de nouveaux attentats arrivent par la poste. En Floride, puis à Washington et à New York. Le bacille de charbon, également nommé anthrax, sème la panique aux États-Unis.
Pour la première fois dans l’histoire moderne du pays, le Congrès ferme
ses portes. 22 personnes sont contaminées, 5 personnes meurent.
Au-delà de ces attentats, des enquêtes successives jalonnées de morts suspectes, interrogeant scientifiques, militaires, politiques et journalistes, Roberto Coen relate comment plusieurs pays investissent massivement dans une course à l’armement biologique. Surtout,
si cette recherche a été longtemps publique, elle passe peu à peu entre
les mains d’entreprises privées à l’aide
de sociétés offshore exerçant
pour le compte des États, sans réel contrôle et disséminant ces technologies à travers le monde. « Bien moins médiatisée et politisée que le nucléaire, observe le réalisateur, cette prolifération des armes biologiques est pourtant très alarmante. Des expérimentations
en matière bactériologique, qui sont contraires à toute déontologie scientifique, ont toujours été menées dans le plus grand secret par les États. Tous les pays occidentaux sont concernés, mais également des pays comme l’Afrique du Sud ou le Zimbabwe. On sait qu’à la clé il y a des enjeux considérables. Aux États-Unis, depuis
les attaques de 2001, le volume
des contrats de recherche s’est élevé
à 60 milliards de dollars. Et qui en a tiré profit ? Les entreprises qui détiennent
les laboratoires. Est-ce qu’on nous prépare une guerre bactériologique ? Certains experts l’affirment. La guerre
de demain consistera à créer des germes pour infecter des populations spécifiques, par exemple, certains groupes ethniques. » Un tableau à la fois effarant et inquiétant.

Mercredi 8 septembre

Salvador Allende

Arte, 20 h 40

À partir des images filmées entre 1970 et 1973 par le jeune militant qu’il était alors, Patricio Guzman revient sur la figure héroïque en mêlant les témoignages d’anciens partisans et de proches d’Allende avec ses propres souvenirs, évoqués en voix off.

Jeudi 9 septembre

La Juge et l’Affaire des dioxines

France 2, deuxième partie de soirée

En octobre 2001, dans la vallée d’Albertville, l’incinérateur d’ordures ménagères de Gilly-sur-Isère était arrêté brusquement sur ordre préfectoral. L’analyse des fumées avait révélé un taux de dioxine 750 fois supérieur à la norme européenne. L’année suivante, des habitants constitués en association portent plainte pour mise en danger
de la vie d’autrui. Certains d’entre eux souffrent d’un cancer. Là commence l’exercice d’Hélène Gerhards-Lastéra, juge d’instruction, en charge de ce dossier sur la pollution industrielle. À travers les étapes de la procédure et de l’enquête, croisant les enjeux, Clarisse Feletin rend compte du travail complexe du juge d’instruction, à charge et à décharge.