« Cette crise sociale peut devenir politique »
Malgré le vote au Sénat du projet de loi sur la réforme des retraites, la mobilisation continue. Selon Annick Coupé, un affrontement central avec le gouvernement est nécessaire. L’Union syndicale Solidaires a gagné en crédibilité, elle a le pouvoir d’élargir le débat.
dans l’hebdo N° 1122 Acheter ce numéro

Politis : L’Élysée et le gouvernement ont précipité l’examen et le vote des mesures les plus importantes du projet de réforme des retraites. Le pouvoir vous met devant le fait accompli. Quelle est votre réaction ?
Annick Coupé : Cette stratégie de l’Élysée au Sénat est la suite de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale le 15 septembre. Nicolas Sarkozy a accéléré le calendrier pour faire passer le message aux syndicats et aux salariés mobilisés que la loi serait adoptée en l’état. Il n’y a plus rien à faire et il est inutile de continuer à mobiliser… C’était clair dans la voix du porte-parole de l’UMP, Dominique Paillé, qui s’est chargé de diffuser ce message le week-end dernier. _ Depuis le début du mouvement, le gouvernement