Bons baisers de Karachi …
… et des nouvelles de la corruption au sommet de l’Etat.

Il est de bon ton et de courante pratique, dans les hauts lieux de la politique et de la médiacratie (en gros : chez les dîneurs du Siècle [^2]), de fustiger de l’épithète infamante de « populistes » ceux qui, d’où qu’ils parlent, dénoncent le bain de corruption dans lequel barbote la République.
Qui, comme le poisson, sent de plus en plus mauvais de la tête.
Les derniers rebondissements de l’affaire de Karachi, dont le témoignage de Charles Millon (ancien ministre de la Défense de Chirac — pas le pékin moyen !) indiquent de la façon la plus claire que des commissions dites « de corruption légale » (rien que le terme !) étaient bien versées dans le cadre du contrat d’armement avec le Pakistan à des intermédiaires étrangers [^3], mais encore que des millions de rétro-commissions (parfaitement illégales, celles-là) avaient fait le voyage retour pour atterrir, selon toutes probabilités, dans les caisses de campagne du candidat Balladur lors de la présidentielle de 1995.
Candidat dont le directeur de campagne était un certain Nicolas Sarkozy, par ailleurs ministre du budget dans le gouvernement (de cohabitation, Mitterrand regnante ) dudit candidat. Vous suivez ?
On ne rentrera pas ici dans les détails tortueux de cette affaire pourrie — qui a tout de même eu pour conséquence un attentat criminel où sont morts une quinzaine d’innocents, dont onze salariés français — et on ne peut que vous inciter à vous rendre sur le site de Mediapart, où tout est dit ou presque, et à lire
le livre-enquête des deux Fabrice qui suivent l’affaire, Lhomme et Arfi [^4].
Les populistes vous saluent bien.
[^2]: Qui viennent d’élire Nicole Notat présidente, c’est dire : comme le syndicalisme français mène à tout, le danger qu’il représente pour l’ Establishment et le pouvoir du fric, et comme il défend bien les intérêts de la classe laborieuse …
[^3]: La pratique est courante, comme on sait, quel que soit le parti au pouvoir.
[^4]: Le contrat, Karachi, l’affaire que Sarkozy voudrait oublier, Stock.
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