Écologistes par nécessité

L’expansion industrielle et agricole du Mexique entraîne une rébellion des plus pauvres, qui sont les premiers touchés par les dommages environnementaux.

Sophie Chapelle  • 9 décembre 2010 abonné·es

« Aujourd’hui il n’y a plus de ­poissons ni de nutriments dans cette eau, c’est un fleuve mort. » Natif du village d’El Salto, à 500 kilomètres à l’ouest de Mexico, Enrique Riviera se souvient de l’arrivée ­d’entre­prises pétrochimiques, de production automobile, d’agroalimentaire et d’électronique. Pompeusement appelée « la Silicon Valley du Mexique », cette zone industrielle pollue depuis des décennies le fleuve Santiago. Au pied d’une cascade, Enrique désigne l’épaisse mousse blanche qui ­re­couvre l’eau sur des centaines de mètres. L’odeur est

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Temps de lecture : 3 minutes