«I Wish I Knew», de Jia Zhang-ke : les blessures de Shanghai
Avec « I Wish I Knew », Jia Zhang-ke révèle à travers de nombreux témoignages une histoire occultée de la Chine du XXe siècle. Entretien.
dans l’hebdo N° 1136 Acheter ce numéro

Depuis son premier film, Xiao Wu, artisan pickpocket (1997), jusqu’à Still Life (2006), qui remporta le Lion d’or à Venise, Jia Zhang-ke semblait avant tout s’intéresser au présent, à une Chine certes en plein bouleversement économique, sociétal ou même géographique, mais dont l’épaisseur des temps passés restait hors champ. Après 24 City (2008), documentaire fictionné qui traitait des conditions de vie d’ouvriers d’une usine désormais fermée et du devenir de leurs enfants, I Wish I Knew (« J’aurais aimé savoir »), sous-titré Histoires de Shanghai , atteste non seulement du profond intérêt de Jia Zhang-ke pour l’histoire contemporaine de son pays, dont il a peu à peu découvert qu’il ignorait tout, mais