Association Pour Politis : Une AG vivante et féconde

L’association de nos lecteurs a tenu samedi sa cinquième assemblée générale sous la présidence de Dominique Noguères.

la rédaction  • 17 février 2011
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Association Pour Politis : Une AG vivante et féconde
© Compte rendu réalisé à partir des notes de Marie-Édith Alouf, Paule Devillaine et Erwan Manac’h. Photo : Michel Soudais

L’assemblée générale de l’association « Pour Politis », qui s’est tenue samedi au Caveau de la République, à Paris, a sans aucun doute été la plus vivante et la plus féconde depuis 2006, année de reprise du journal par la direction actuelle. D’abord, la participation a été nettement plus forte que les années précédentes. Plus d’une soixantaine de personnes avaient fait le déplacement pour jouer leur rôle d’actionnaires de Politis, tirer un bilan de la situation actuelle du journal et discuter de son développement. La première partie de la journée a été consacrée à un dialogue avec Dominique Noguères, présidente de l’association, sur la situation de l’association elle-même. Plusieurs intervenants, dont Fabienne Delabouglise (Lille), membre du conseil d’administration, ont regretté que « Pour Politis » n’ait pas davantage d’activités au regard des moyens qui sont les siens.

Dominique Noguères a souligné que l’embauche à mi-temps d’une coordinatrice, Fatiha Benrezzak, allait rendre possible de nombreuses initiatives qui ont fait défaut par le passé, faute de coordination. Elle a souligné qu’une activité échappait à cette critique, l’organisation de la présence de Politis à des salons ou dans des manifestations. Grâce à l’association, et notamment à Françoise Borel, qui a organisé cette activité, Politis a été présent dans 61 salons ou manifestations en 2010. Par ailleurs, il a été décidé que « Pour Politis » prenne en charge une caisse de solidarité assurant l’abonnement ou le réabonnement de lecteurs en grande difficulté économique, ou de détenus. L’association prendra également en charge et parfois initiera les colloques organisés sous le label « Politis ». Il a été demandé aussi qu’elle se rapproche d’autres associations de lecteurs.

Enfin, un travail de structuration sera entrepris très rapidement afin qu’autour des 38 « lecteurs correspondants » l’association puisse se regrouper au niveau des départements et des régions. « Pour Politis », qui comptait 401 adhérents fin 2010, a déjà enregistré 250 adhésions en six semaines, début 2011. En fin de réunion, comme c’est le cas tous les deux ans, le CA a été renouvelé (voir encadré ci-contre).

La seconde partie de la journée a été consacrée à une présentation de la situation de Politis par Denis Sieffert et à un dialogue des adhérents avec l’équipe du journal. Denis Sieffert a présenté les résultats de l’enquête de lectorat réalisée au mois de janvier (voir ci-contre). Il a remercié les adhérents, et les abonnés en général, pour la confiance qu’ils témoignent au journal, comme en atteste l’étude. Mais il a souligné que cette fidélité nous faisait courir le risque de l’autosatisfaction et d’un certain conservatisme, alors que nous avons aussi besoin de rajeunir notre lectorat et de développer notre titre. Il a indiqué, pour cela, les directions dans lesquelles Politis travaillait déjà :

– Le développement du site sous l’impulsion de Xavier Frison (une nouvelle formule, plus autonome et plus réactive, est en chantier pour septembre).
l Un travail sur l’image du journal au double sens, métaphorique et iconographique, du mot. L’arrivée de Clémence Knaebel et son apport, notamment sur les unes, a été souligné. Clémence Knaebel et Xavier Frison ont répondu à plusieurs interrogations de la salle.

  • L’embauche d’Ivan du Roy, comme secrétaire général de la rédaction, qui tient désormais les conférences de rédaction à la place de Denis Sieffert, et qui travaille sur la coordination entre le rédactionnel et la maquette.

  • Enfin, le renforcement d’un travail de communication auprès des grands médias, avec Marion Biti et Carole Thomas, afin de mieux faire connaître le titre.

Les deux principales innovations (le « geste utile » et la « digression ») ont été soutenues par les lecteurs présents. Le « geste utile », en particulier, correspond à quelque chose que des intervenants ont souhaité que l’on développe : un traitement « positif » de l’information au milieu d’une actualité trop souvent « déprimante » . Parmi les critiques émises, on a relevé, « le trop peu de place réservé aux objecteurs de croissance »  ; « un manque de diversité et de pluralisme » dans les sollicitations d’intellectuels pour des interviews ( « ce sont souvent les mêmes noms qui reviennent » ).

Le traitement de la culture est apprécié, mais « on aimerait parfois savoir ce que Politis pense du film dont tout le monde parle » . À cette dernière remarque, Christophe Kantcheff a répondu qu’il n’y avait pas de désaccord de principe, mais un manque de temps et de place qui conduit à privilégier des œuvres moins connues. Il a également indiqué qu’une page supplémentaire serait prochainement attribuée à la culture, permettant notamment de traiter davantage la musique. Un adhérent a regretté la brièveté de l’agenda et souhaité l’installation sur le site d’un système inspiré du modèle Démosphère.

S’agissant des tendances politiques parmi nos lecteurs, l’étude a confirmé une double dominante « Front de gauche » et « Verts ». Il a été suggéré que le journal s’ouvre davantage à des grands débats de société (ex. : « Qu’est-ce que le populisme ? »), et s’intéresse davantage à toutes les composantes de la gauche, fût-ce avec un nécessaire esprit critique.


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Idées
Temps de lecture : 5 minutes
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