Le recours à la force contre Kadhafi voté à l’ONU
Après moult tergiversations, la communauté internationale s’est accordé sur la possibilité d’une intervention militaire en Libye.

Le conseil de sécurité de l’ONU a voté jeudi soir une résolution approuvant le recours à la force contre le régime du colonel Kadhafi. La voie est donc ouverte aux frappes aériennes sur le pays. À l’annonce de cette résolution, le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, a déclaré le cessez-le-feu et a promis de mettre immédiatement un terme à toutes les opérations militaires contre les insurgés. La communauté internationale reste sceptique. L’Union européenne indique vouloir « examiner les détails » de l’offre. Alors qu’Hillary Clinton, elle, réclame des actes : « Nous n’allons pas nous laisser impressionner par des mots » . Côté libyen, les rebelles ont qualifié l’annonce du colonel de coup de « bluff » .
Le Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU se dit « très préoccupé par le fait que le gouvernement [libyen] puisse exercer une punition collective » sur les civils. L’afflux de réfugiés pourrait alors s’intensifier à la frontière égyptienne, conduisant l’UE « à mettre en place une forte opération humanitaire sur cette région » . Or, selon des diplomates, le soutien humanitaire pourrait prendre la forme… d’une opération militaire. Mais pour l’instant, rien n’est décidé.
Un sommet Union européenne-Union africaine-Ligue arabe se tiendra samedi à Paris en présence du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, afin « d’examiner la situation en Libye et la manière d’y faire face » à la lumière des derniers évènements. Le ministre des Affaires étrangères français Alain Juppé se refuse pour le moment à toute déclaration. À suivre.
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