Vingt-cinq ans d’« opérations extérieures »

Politis  • 14 avril 2011 abonné·es

1986 Tchad – opération Épervier

Les troupes françaises (1 100 soldats) soutiennent l’offensive tchadienne pour libérer le nord du pays de l’occupation libyenne. En 2008, l’armée française fournit renseignements décisifs et appuis logistiques au président tchadien, Idriss Déby, pour repousser les colonnes de rebelles venus du Soudan.

1991 Irak – Tempête du désert

La deuxième guerre du Golfe oppose l’armée irakienne de Saddam Hussein à l’alliance de 34 États, après l’invasion du Koweït par l’Irak le 2 août 1990. Près de 12 000 soldats français participent aux opérations.

1994 Rwanda – opération Turquoise

En 1990, face à l’offensive de la guérilla du Front patriotique rwandais (FPR), soutenue par l’Ouganda, l’armée française appuie militairement les troupes du dictateur Juvénal Habyarimana (opération Noroît) et forme ses milices. En avril 1994, ces mêmes milices constituent le bras du génocide contre les Tutsis. Fin juin, 2 500 soldats français se déploient dans l’ouest du Rwanda, avec l’aval de l’ONU. Objectif affiché : créer une « zone humanitaire sûre » censée protéger les victimes du génocide. L’opération permettra en fait la fuite vers le Zaïre des auteurs du génocide.

1995 Bosnie-Herzégovine

Les milices serbes pilonnent Sarajevo depuis 1992. En 1995, plusieurs postes de l’ONU et leurs casques bleus sont pris en otage. Les troupes françaises décident de les libérer par la force.

Illustration - Vingt-cinq ans d'« opérations  extérieures »

L’aviation de l’Otan bombarde alors les positions serbes, ce qu’elle n’avait pas fait lors de la prise de Srebrenica, qui s’était conclue par plus de 6 000 morts. L’intervention débouche sur la signature des accords de Dayton.

1999 Kosovo – opération
Force alliée

En 1999, à la suite du vote d’une résolution de l’ONU, l’Otan bombarde les troupes serbes en Serbie et au Kosovo pendant 70 jours. Objectif : faire cesser les massacres liés à la guerre civile qui oppose la guérilla albanaise de l’UCK (Armée de libération du Kosovo) à l’armée serbe, accusée de « purification ethnique ».

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