Les dîneurs du Siècle …

… toujours sous protection policière

Bernard Langlois  • 25 mai 2011
Partager :

C’était ce soir, le raout mensuel des Importants.

Avec, comme d’hab’, des flics pour empêcher que des trublions viennent troubler leurs agapes de nantis.

Ils sont venus quand même (les trublions), faisant montre de leur esprit de dérision, avant de grimper dans les paniers à salade.

Illustration - Les dîneurs du Siècle …


(Lors d’un précédent dîner, la Concorde bouclée par la police)

A défaut de les voir et de les entendre, les lire.

COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF DES DÉMOCRATES DÉCHAÎNÉS (CDD)

Paris, Place de la Concorde* mercredi 25 mai, à 19h45.

Des « agents de la police new-yorkaise » se sont présentés avec « Dominique
Strauss-Kahn » à l’entrée du « Siècle » afin que l’ex-directeur du FMI y dénonce
ses complices. Des militants du Collectif des Démocrates Déchaînés (CDD)
comptaient distribuer des oranges aux futurs inculpés à leur arrivée au dîner
du Siècle. C’est ici, dans le bâtiment de l’Automobile club de France, place
de la Concorde, à Paris, que se réunit l’oligarchie hexagonale, chaque
quatrième mercredi du mois, depuis 1945.

DSK n’est pas seulement Grand Officier de l’Ordre de la République de Ben Ali, il est aussi un des membres les plus éminents du Siècle (avec Anne Sinclair). Au nombre de ses complices également membres de l’oligarchie des affameurs de peuples, et donc du Siècle, on compte : François Hollande, Martine Aubry, Laurent Fabius, Lionel Jospin… ou encore la présidente du Siècle, Nicole Notat, ancienne dirigeante de la CFDT… Sans oublier, bien sûr, les grands patrons du CAC 40.

L’ancien ministre des finances de la Gauche plurielle, qui fit mieux en matière de privatisations que tous les gouvernements de droite réunis, était au Siècle comme un poisson dans l’eau !

Seront probablement épargnés par les dénonciations de DSK : les journalistes
et sondologues membres du Siècle.

DSK les a remercié chaleureusement pour la campagne de propagande dont il bénéficia, en tandem médiatique avec la chef du FN, Marine Le Pen, avant la campagne présidentielle. Et depuis, le rappel en boucle de la présomption d’innocence, plus forte pour l’ancien président du FMI que pour Julien Coupat, a permis de nier l’éventuelle souffrance de son éventuelle victime, et surtout de passer aux oubliettes la politique brutale de DSK à la tête du FMI, qui, à coup de gel carabiné des salaires, de hausses de la TVA, de coupes drastiques dans les budgets sociaux et autres privatisations généralisées, continue de faire payer la crise financière à ses victimes plutôt qu’à ses responsables…

Partout dans le monde, les peuples résistent.

Tout près de nous : en Grèce, en Irlande, au Portugal, et même en France, à Bayonne, Lyon, Toulouse et Paris, on campe sur les grandes places pour dire non aux plans d’austérité du FMI et de l’Union Européenne, et non aussi aux dictats du G8.

Tandis qu’au soir tombant sur l’ex-place de la Révolution, sous les lambris d’or et les lustres de cristal, les membres du Siècle devisent, le Collectif des Démocrates Déchaînés propose que partout soit repris le slogan de la jeunesse espagnole :  «Nous voulons une vraie démocratie, maintenant !»

Publié dans
Les blogs et Les blogs invités
Temps de lecture : 3 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don